L’UQAM s’ouvre à la population bigarrée du Quartier latin

Par Magdaline Boutros

À l’heure où plusieurs enseignes ont choisi de quitter le Quartier latin — devenu, depuis la pandémie, un concentré de la misère montréalaise —, l’UQAM fait le pari inverse en projetant non seulement de moderniser sa bibliothèque centrale, située près de la place Émilie-Gamelin, mais aussi de l’ouvrir à la population du quartier.

Grâce à ce projet et à d’autres, l’UQAM souhaite devenir un « leader » de la relance du Quartier latin. Une impulsion donnée par le nouveau recteur de l’institution, Stéphane Pallage, arrivé en poste l’an dernier. Dans un geste clair, ce professeur de sciences économiques et ex-recteur de l’Université du Luxembourg a nommé une vice-rectrice associée à la relance du Quartier latin — une première.

« [On veut] faire en sorte que la métamorphose de la bibliothèque soit la pierre angulaire de la relance [du quartier] au niveau de la forme physique, mais aussi au niveau de la programmation », explique celle qui a pourvu le poste, Priscilla Ananian, en entrevue depuis Bruxelles, où elle se trouvait en tournée.

En ce moment, « il y a très peu de porosité et de transparence entre l’intérieur et l’extérieur » de la bibliothèque centrale, fait remarquer cette urbaniste et architecte de formation. L’accès à la bibliothèque est difficile, l’entrée étant située au bout d’un couloir du sous-sol du pavillon Hubert-Aquin. Et peu de fenêtres percent la façade de briques brunes de l’édifice construit à la fin des années 1970.

Photo: Adil Boukind Le DevoirLe projet Métamorphose prévoit qu’une nouvelle entrée sera percée sur la rue Berri et une autre dans la cour intérieure de l’édifice.

« C’est [un bâtiment] qui a besoin d’amour », souligne Louis-Sébastien Guimond, qui chapeaute le service des bibliothèques à titre de vice-recteur de l’UQAM aux systèmes d’information.

Dans sa forme actuelle, le projet Métamorphose, visant à faire de la bibliothèque centrale de l’UQAM (qui comprend la Bibliothèque des arts, la Bibliothèque des sciences de l’éducation et la Bibliothèque des sciences juridiques et politiques) un véritable « lieu de vie », prévoit qu’une nouvelle entrée sera percée sur la rue Berri et une autre dans la cour intérieure de l’édifice.

« L’idée, c’est de s’ouvrir, de faire rentrer de la lumière dans nos espaces de bibliothèque, et de s’ouvrir sur la rue […] et sur le quartier », précise M. Guimond, un mathématicien de formation. « Le service des immeubles est en train de faire des analyses structurelles pour [déterminer] ce qui est possible. »

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